mercredi 30 mai 2012

Sucer, lécher, déguster !

John susurrait des mots doux avec ses lèvres sur d'autres lèvres verticales. Le clitoris de Mary recevait son souffle léger entre deux halètements, entre deux petits cris. Elle se relâchait en totale confiance avec ses deux amis, déjà plus intimes, malgré cette amitié toute récente. Elle aimait la sensation offerte par cet homme entre ses jambes, qui lui donnait du plaisir, des sensations au féminin, sa sensibilité à elle, à lui était si proche. Il était toujours en pleine extase en dégustant encore son sexe, elle adorait sa présence, cette jouissance qui ne la quittait pas, et maintenant les mains sur ses seins.




Emma avait laissé le début à John, mais elle voulait aussi abusé de son hôte, lui montrer son envie de libertinage. Elle aimait ce jeu si sensuel,  pour faire sortir les pointes de seins de la belle, d'abord de sa wrapped dress rouge, puis d'un soutien-gorge corbeille en dentelle quasi transparente. Un rouge et noire non vulgaire, une merveille haute-couture de lingerie, qui valorisait la peau bronzée, les arrondis en trois dimensions. Naturelle, sa poitrine gonflait, tendait et remplissait le voile. Une lourdeur chaude, un volume de chaleur, qui imposait sa féminité, impériale rayonnement de courbes, et de tétons excités, tendus. Elle caressait chaque sein, soufflait sur les aréoles, humidifiait du bout de la langue les ronds, en insistant de nombreux cercles concentriques. 




Mary ronronnait, exaltait tous ses parfums, elle n'avait jamais été prise par un couple, conquise par deux généreux donateurs. Son libertinage était plutôt une quête, un tableau de chasse de mâles. Les exceptions étaient des partouzes chics ou quelques couples dont elle voulait dévorer le mâle, soumettre celui-ci à ses envies, en profitant de la sensualité offerte par la femme présente. Elle n'était jamais le faire-valoir d'une situation, elle était le désir, la bombe sexuelle pensante qui choisit sa proie, ses envies. Sauf ce soir !


Elle savait avant leur arrivée, depuis leur première rencontre, depuis les discussions intimes et arrosées avec Emma, depuis la soirée avec John, elle savait qu'elle perdrait pied. Elle se donnerait sans réfléchir, pour juste recevoir d'eux deux, du plaisir pur. 



Tout tournait autour d'elle, lui savourait ses cuisses avec ses mains, sa langue, ses lèvres aspiraient son clitoris comme jamais. Il créait un vide, et d'une langue encore là, dure, frottait, encore et encore, elle jouissait comme au paradis. Elle reculait dans le canapé, bloquée par les coussins, dévorée par ce bacchus infernal de douceur, toujours en elle. Et ses seins recevait des caresses, des doigts experts, comme des rêves, un massage parfaitement en phase avec son cycle de désir-envie-plaisir.


Mary tremblait, ils la mangeaient.


...à suivre...

JohnSteed 

lundi 28 mai 2012

Quelques gouttes sur les lèvres

Elles avaient eu le même mouvement l'une vers l'autre, des regards de gourmandise, de complicité. John devenait, une fois encore, le cadeau commun, au-delà des deux bouquets de fleurs pour chacune d'elle. Il était à genoux, en costume impeccable, seule sa veste était au dos d'une chaise de la table voisine. Il officiait avec délectation entre les cuisses de Mary, léchant les lèvres, après avoir parcouru de baisers les plis entre les deux cuisses, suçotant les chairs de sa peau douce. Il passait du revers de bas nylon noir opaque de droite à celui de gauche avec des bises, des pointes de langue, reprenant les courbes, les coins de sa peau subtile, et son parfum, ses parfums intimes. 





Mary ouvrait ses jambes, Emma observait, avec une de ses mains sur le haut de cuisse, proche de la tête en action de son John. Elle aimait voir ce chevalier du cunnilingus, donnant à une amie, à une future intime. Ce don à travers lui, sans jalousie, en complète complicité était un plaisir pour lui, pour elle, pour Mary. Un candaulisme assumé depuis longtemps, après une découverte touches par touches du libertinage. Mais ce n'était plus un acte charnel, ni même un rendez-vous, mais bien une philosophie de partage, de fusion, à deux ou à trois, ou plus. Ils savouraient cela, avec des relations multiples, des demandes ouvertes ou silencieuses, ou comme ce soir, un don de l'un à une autre, à travers leur couple de chair, de sexe. Épicuriens de sensations, ils étaient, elle se sublimait, mouillait de sensation qui aurait pu être entre ses cuisses.




John usait de ce trouble en regardant la ravissante Mary, offerte à cet amuse-bouche. Elle s'ouvrait un peu plus, son corps glissait vers lui. Il léchait les grandes lèvres, les prenait entre ses lèvres, aspirant avec justesse, pour tendre cette peau si fine, puis les petites lèvres, avec des longues remontées, de plus longues descentes. Il s'abreuvait des sucs de son corps, toujours un plus nombreux. Emma se leva, cherchant sur la table basse, elle prit la sauternes, déposé par John derrière le seau de glace. Un millésime choisi avec attention, celui de la naissance de Mary. Il renforça sa dégustation, prolongeant les humidités, remontant la robe de Mary, plus haut sur ses hanches, ressentant de ses mains les rondeurs de sa taille, le soyeux des tissus, de la lingerie, de ce serre-taille si doux.


Emma avança la bouteille près des yeux de Mary, déjà un peu partie, elle montra la couleur du vin, le mythique breuvage, l'année. Mary acquiesçait mais elle vibrait un peu plus, de cette langue en elle, lapant son corps, son fruit intime, ses sensations liquides. Emma souriait, elle posa une main sur l'épaule de son homme en pleine acte de gourmet dévoué. Il recula de quelques centimètres, ouvrant sa langue entre le clitoris tendu et ses lèvres, elle versa sur la ligne de quelques millimètres de poils pubiens de Mary. Le liquide d'or suivit, enroula le pic de jouissance, les spasmes de la belle aux cuisses écartées. Il finit dans la bouche, entre les lèvres de ce duo de gourmandises. 




Quatre lèvres sucées couvertes de sucre, d'arômes d'oranges confites, de miel et de fruits d'été.

John léchait encore, autour et dans ce sexe en pleine sublimation.


...à suivre ...

JohnSteed pour vous toutes, fidèles gourmandes 

vendredi 25 mai 2012

Soirée d'anniversaire

Emma avait le code pour rentrer dans le parking privé en sous-sol de l'immeuble de Mary. Ils se garèrent, John sortit les paquets et bouquets de l'arrière de la voiture, Emma n'avait que son corps enveloppé de sa robe de soie, son large sac à main, une étole de mousseline. Elle rayonnait ce soir, le soleil avait chauffé ses envies.

Ils marchaient vers l'ascenseur, ils croisèrent un couple, bien plus coincé à l'étage suivant. Chacun n'allait pas à la même soirée, une tristesse accompagnait la tenue de la dame, le regard du monsieur bien que guindé , parcouru les courbes de la divine Emma. Elle souleva délicatement sa robe, dans le dos de la dame, pour montrer ses bas, ses jarretelles et son absence de culotte. Il tourna la tête. John ne put retenir son sourire vers la dame. Joueurs ils étaient !



Trois étages de plus, Mary les attendait en robe rouge, justement moulante, avec des jambes enveloppées d'un opaque noir si doux aux regards, et des escarpins affolement hauts, vernis noirs. Emma l'embrassa, John aussi en lui offrant les fleurs.

Il glissa un "bon anniversaire" comme une provocation en souvenir de leur dernière rencontre. L'ambiance était donnée. Ils avançaient vers le salon. Des bougies comme la dernière fois, des canapés, légèrement déplacés, et des petits fours sur la table, des flûtes pour le champagne, des bulles dans un seau.




"John, j'ai préparé un Clos des Goisses 1996 et un Salon du même millésime. Je suis sûr que vous saurez nous les expliquer, les ouvrir au bon moment pour leur dégustation."

Emma s'était installé sur le canapé, découvrant le lieu d'un regard panoramique. Elle observait les fesses de Mary qui disposait les fleurs dans un vase en verre de Murano de couleur rouge, carmin aussi fort que la robe. Elle dansait du fessier, elle profitait de ses talons fins, pour faire voguer sa croupe.

Mary vint près d'Emma. John était encore debout face à elles deux.

"Un amuse bouche, mesdames ? avec ce champagne de Philipponnat idéal avec les chips de betteraves et les langoustines en gelée de pamplemousse."

John servit une assiette remplie de mignardises qu'il posa entre les deux femmes, elles se rapprochèrent. Il tendit ensuite les flûtes.




Puis il releva les robes de chacune sur leurs cuisses, pour dégager les jarretelles. 


Il plia les genoux, s'agenouilla sur le tapis, prenant place, pour d'une tête décidée, il honora d'un baiser  l'entrejambe ouverte de Mary. Elle ne portait aucune barrière de lingerie en ce lieu intime, ni même une infime dentelle. Emma , elle l'avait laissée dans la voiture. Ils dégustèrent le champagne. Il commença par déguster les lèvres de Mary. La soirée serait une suite pour gourmets.


...à suivre...

JohnSteed

lundi 21 mai 2012

Juste avant cette soirée




Emma avait affiché son envie, et John l’avait comblé. Remplie, totalement remplie de son envie, profondément ancré en elle, en tenant ses hanches, pendant qu’elle tenait sa robe au-dessus de ses fesses. Une gymnastique debout, entre la nature environnante brute, et la sophistication des talons fins, des bas en voile argenté, un gris brillant très clair, et là, figées dans les deux rondeurs, derrière, les quatre jarretelles noires s’envolaient sous les plis de tissu.




Il donnait un rythme fort, renforcé par les claquements sur son fessier, deux peaux gourmandes en contact, en pleine embrassade profonde.


Elle recevait en souriant, contente d’apercevoir encore son string de dentelle posé sur le tableau de bord. Ce petit détail qui provoquait de grands élans jouisseurs. Il la bouscula encore une fois, si rapidement, si animalement, elle aimait cette fougue sous le costume.






Il jouit en elle, la chaleur liquide fût si puissante, qu’elle en sentit la sensation, le choc dans son entre-jambe.

Elle se tourna, lâchant sa jupe sur ses reins, fluide sur sa cambrure, elle l’embrassa goulûment.

« Cette soirée commence bien, mon cher ! » elle changea la musique, avec un morceau de Barry White, un velours grave de soul, pour descendre les courbes vers Paris, vers la Seine. Emma avait alors ce sourire carnassier et charmeur. Elle devenait la femme la plus insaisissable de la ville, sereine de vivre librement avec son corps, de décider de ses jouissances, de ses amours et de ses envies purement charnelles. Féministe par sa volonté d’assumer son rôle de citoyenne, de responsable, de décideuse pour le business, elle était aussi femme libre. Libérée dans sa sexualité, hors des codes hérités autant par l’éducation que par la religion, mais encore plus par la morale et le regard des autres, elle ne souhaitait ne rien cacher, ni ne rien afficher. Mais encore plus elle n’écoutait pas les discours de normalité incongrue, venant de personnes en mal d’imagination sur sa réelle vie, en manque de jouissance dans leur propre vie. Comment pouvaient-ils juger ? savoir ? comprendre ? là où chacun s’offre des chemins variés, des combinaisons charnelles, dans un respect soyeux, mais avec des limites adaptées à chacun. Elle en souriait, elle savourait cette chaleur de lui en elle.





Emma roulait, John avait sa main sur sa cuisse, avec cette subtile sensation de la poser juste sur une jarretelle. Il adorait cela.


....à suivre....

JohnSteed 

samedi 19 mai 2012

Chemin faisant vers les plaisirs


Emma avait finalement devancé John, klaxonnant devant sa  grille de jardin, souriante comme un soleil d’été. Elle s’était parée pour ce dîner, elle avait déposé un grand sac de cuir sur la banquette arrière de son coupé, elle l’attendait. Privilège de l’égalité des sexes, il aimait se glisser sur le cuir de son siège passager, apercevant avant même son visage, dans l’embrasure de la porte, les jambes d’Emma, et bien souvent ses bas, parfois même ses jarretelles. Le voyage commençait ainsi plus librement.





« Passons par la petite rue du centre, je voudrais un bouquet de tulipes pour Mary. »

Emma avait souri, embrayant avec fougue sur le chemin calme de ce quartier résidentiel. La journée lui avait paru trop longue, elle avait envie de se détendre à nouveau, en bonne compagnie. Il était là, silencieux, écoutant ce menuet de clavecin de Couperin,  évaporé, sybillin dans les notes aigus, romantique voire même libertin dans la cadence. Il suivait le tempo, elle glissait dans le creux du siège. La robe de soie était si légère et à la fois si chaude, enveloppant son corps d’un cocon de sa propre chaleur. Son corps profitait de cela pour glisser, sans accroche, entouré de fluide douceur.


Elle avait garé la voiture, sur une place parsemée de platanes. Il était parti chercher des fleurs, un regard vers les jambes passant sur le trottoir. Il ne pouvait faire autrement. Elle avait bougé, glissant encore sur le siège, entre deux contorsions, remettant les pans de cette robe sur ses cuisses.




Il était de retour avec deux bouquets, insatiable gentleman.

Il passait la tête, déposait un bouquet sur ses genoux, un à l'arrière. Il fût surpris de trouver sur son siège un string de dentelle noire, si fin, si léger. Elle l'embrassa en posant le bouquet à l'arrière elle aussi. Elle démarra, souriante, heureuse de l'avoir près d'elle. Elle roulait, tournait à vive allure, fantasque pilote de son bolide, coupant à travers les bois par une route probablement moins encombrée. 

Soudain elle tourna dans un chemin dans la pénombre de la nuit qui arrivait. Elle regarda John. 

"Là, maintenant."

Il avait compris, elle avait déjà fait le tour de son coupé. Emma lui tourna le dos en ouvrant la portière. Elle souleva sa robe.

"Là, maintenant."



....à suivre...

JohnSteed

jeudi 17 mai 2012

Prémisse d'un dîner


Emma avait profité de sa longue nuit, calée dans le moelleux de son lit. Au réveil, elle avait une jambe en dehors de sa couette blanche immaculée, ressentant le souffle du vent léger, celui du printemps à travers sa fenêtre ouverte. Elle avait pris son temps, consultant ses emails, appelant des amis, dégustant son thé, avant de sortir pour marcher avec une amie dans le parc voisin. Elles avaient flâné devant les boutiques, recherchant une robe fleurie pour ces premiers rayons de soleil, suivant les tendances, rigolant des prix affolants, marchant jusqu’à des vitrines remplies de chaussures, leurs principales gourmandises.





Une salade, un morceau de fromage, un bout de baguette, elle avait croqué des fruits, fraises et oranges, tout en réfléchissant  à sa tenue. Pourquoi choisir cette jupe, pour John ? pour Mary ? Avec quel ensemble de lingerie pour que la dentelle charme les deux, la couleur aussi. Des escarpins ? des mules ou des bottes ? et quels bijoux pour accompagner son top ou sa tunique ? 
Elle rêvait de ce moment où elle allait entrer dans son dressing, pour apprécier calmement sa tenue d’eve,  pas après pas, elle ouvrirait les tiroirs, ferait glisser les étagères ouvertes, poserait un premier choix, un deuxième et d’autres pour essayer. Jouant avec les miroirs alentours, elle prendrait ce temps de penser et repenser sa silhouette, pour être unique et désirable.






John avait dormi rapidement après son retour, mais une insomnie l’avait remis devant son clavier dès l’aurore. Il savourait toujours, en toutes saisons, le lever du soleil, sur le fond du jardin, sur un monde extérieur silencieux, mis à part les oiseaux piailleurs. 

Mots après mots, il avait repris un de ces livres, s’immergeant dans une atmosphère parallèle, avec le parfum de sa théière gavée de bergamote, d’épices, un trait de vapeur douce sur son écran. Nonchalamment, comme un métronome, il alignait les mots, ne corrigeait que peu, sûr de ses tournures, de ses usages détournés de la langue. Plusieurs sujets, toujours avec la même régularité, sautant de l’un à l’autre avec une pause, passant de la modélisation économique, à la description critique d’un repas entre oenophiles, ou plus sagement à un blog sur les féminités, voire même parfois, ouvrant sa porte à des mots érotiques, il jonglait suivant son humeur, ses obligations. 

Certains se nourrissent de sport, d’autres de mots, mais plus encore de sensations, en souvenirs ou en préparation. John avait fait une pause pour aller chercher les journaux, plutôt des magazines d’ailleurs, saluant un ami, embrassant des amies, croquant dans des cannelés tous chauds. 




Ce soir, il devait  préparer quelques surprises pour ce second opus de l’anniversaire de Mary, pour satisfaire le goût exquis d’Emma. Il avait ses mille petits gestes que l’on appelle, aujourd’hui avec dédain, la galanterie. Il savait aussi s’imposer, vivre avec son temps, mais la Féminité était son éternel sujet de thèse. Abordé avec respect et gourmandise, il savait s’ouvrir à tous les débats, les ébats aussi, pour parfaire sa connaissance. Une dégustation de plus, avec politesse. Il avait ouvert la porte de son boudoir personnel, un lieu rangé suivant ses seules pensées perverses, où les plaisirs, tous les plaisirs, étaient accessibles. Des tenues de mode,  des objets d’art, des chaussures, des chapeaux, des bouteilles de vin, des livres, des partitions de musique, quelques vidéos, des boites avec des dentelles, des satin, des livres encore, et bien évidemment des bas nylon. Une collection symbolique !

Que choisirai-t-il pour elles ?



…à suivre…
JohnSteed

mardi 15 mai 2012

Détente épicurienne


John était revenu pour l’aider à se redresser, encore dans le spleen de ce doux moment, massage et parfums. Ils étaient allés jusqu’au salon, lumière tamisée, plateau sur la table basse, avec cette omelette, quelques brins de ciboulette sur le jaune fouetté, une chiffonnade de jambon serrano, découpé par John. Il lui avait ramené une merveille d’Espagne, malheureusement pas un Bellota Bellota, si cher, mais si délicieux, mais une cuisse maturée durant vingt-quatre mois, avec un gras onctueux et fruité. Les tranchettes devaient fondre dans la bouche, le gras en particulier, la viande devenant l’assaisonnement du tout. Une salade sucrine doucement poêlée dans un jus de lardons, de poivre et de vinaigre balsamique, un verre de vin rouge, tout était là. Il avait ce côté magique de s’installer si vite, de détecter les potentiels d’un frigo presque vide d’une fin de semaine, et  devancer ses potentielles envies. Emma avait revêtue, par un court détour dans son dressing, une longue combinaison de soie, ajourée de voile, et un peignoir assorti. Les chevilles souples sur le parquet chaud, elle se penchait pour dîner. Un joli flou de brillance qui enveloppait son corps assis.

«Mary nous invite chez elle pour fêter encore … son anniversaire ! Elle tient à la présence de tous ses cadeaux, elle impose leurs saveurs pour ce dîner chez elle. Demain soir ! »

« Délicieux menu mais arriverais-je à me dédoubler, pour vous ? »


« Cette femme me surprend chaque fois un peu plus, car elle montrait un mur derrière sa féminité exhibée, dominatrice dans chacun de ses actes. Elle semble devenir une fée fragile en notre présence, la vôtre, la mienne. Un dîner glamour pour demain. »



Ils profitèrent de la musique, de cette fin de semaine, de cette nuit calme, de ce plaisir de se retrouver, non pas comme une première fois, si loin déjà, mais comme deux amis devenus amoureux, deux épicuriens qui ne voyaient que leurs vies par intervalles, des gourmands satisfaits de leurs envies mutuelles, insatisfaits de leurs prochains désirs plus forts. Ils ne pouvaient se passer l’un de l’autre, ils s’éloignaient souvent pour des contraintes de business et d’agendas respectifs, pour parfois des amis différents, mais ils revenaient, non comme un couple, l’un vers l’autre encore. Une amitié devenue charnelle, un pacte induit entre deux hédonistes.

Demain serait un autre menu, une autre combinaison.




« Je vais savourer cette nuit de repos, sans réunion interminable, sans rapport à finir tardivement, sans repas en off qui deviennent des négociations d’affaires. Et vous, golf demain matin ? Balade en forêt ? Shopping lingerie et douceurs ? A moins que vous n’écriviez ? »

« J’ai écrit des mots sur votre peau, mais ils sont entrés en vous, je les laisserai fleurir pour demain soir. Je vais me reposer en flânant dans le jardin, à couper quelques autres fleurs, à laisser mon esprit libre pour une fois. Ou peut-être lire un traité sur le bonheur, sur mon vieux banc en teck, entre deux petites siestes. Pour le shopping, j’ai deux surprises pour chacune de vous, je vais vous préparer ceci. Et quelques bulles. »

« Mary semble avoir prévu de vieux millésimes de champagne, juste pour vous, pour nous » rajouta-t-elle.

John se rappelait les bouteilles allongées dans l’armoire à vins du salon de Mary, une belle collection de merveilles peu communes. Une approche anglaise de ce vin, sur les belles années, sur les purs blanc de noirs, ou des purs blanc de blancs, avec des goûts plus marqués par le temps. Voilà une future belle mise en bouche.

John reprit le plateau, laissant le vin devant Emma, posa le tout dans le coin cuisine. Il posa une bise dans le cou de la belle, presqu’endormie.
« Je reviens vers vous, demain après-midi. »




…à suivre…
JohnSteed



dimanche 13 mai 2012

Demain soir, avec ton masseur


John massait Emma depuis de longues minutes, plus d’une heure, mais le temps devenait un lien relatif. Ils savouraient chacun de leur côté ce contact charnel, intellectuel, cette sublimation toute particulière.

Le lieu embaumait les parfums de cette huile, de la chaleur des mains sur la peau, de ce corps encore chaud du bain récent, des bougies. Une douceur zen digne d’un spa, chez soi, simplement, ce fond de jazz venant du fond de l’appartement, ils étaient en parfaite symbiose.  Emma était enfin totalement délassée de cette semaine trépidante, elle revenait en phase avec son corps, détendue, nue. Les mains glissaient encore, palpaient et rouletttaient sa peau, par petites vagues.






Elle se souleva, saisit son téléphone, pour enfin rappeler Mary. Couchée sur le dos, la tête posée sur un oreiller ferme enveloppé d’une serviette éponge, elle cliquait dans son répertoire. John s’occupait de son buste, de son ventre, pour le décongestionner des repas d’affaires, des sandwichs d’aéroport. Elle voyait maintenant son travail scrupuleux pour chaque muscle, chaque coin et recoin de son tronc, des seins jusqu’aux hanches.

« Bonjour Emma ! » Mary venait de décrocher.

« Comment vas-tu ? Cette semaine fût-elle à la hauteur de tes attentes ? Je suis heureuse que tu me rappelles enfin. »

« Oui j’ai bien avancé dans mes affaires, du business pour l’avenir, quelques débats houleux mais des compromis intéressants. J’avance, et là maintenant, je me délasse en prenant un peu de temps pour toi. »

« Merci, j’en suis heureuse. Je n’ai pas oublié tes délicieux cadeaux, tous ! Et je tenais à ce que nous en parlions ensemble encore. Autour d’un dîner par exemple ? »




John entendait à demi-mots la conversation, imaginant les remarques de Mary, les allusions. Il regardait le visage de sa douce Emma, ressentant de ses mains ses vibrations. Il écarta les jambes brillantes, parfaitement lisses et déjà massées de sa belle. Il passa sur le dessus, sur les grandes longueurs des cuisses, puis sur les arrondis des genoux. Il écarta encore pour alléger l’intérieur, remontant du genou vers son pubis. Doucement, savamment dosé pour étiré le muscle, pour fasciner la peau, qui varie de la plus inerte à la plus innervée. Il jouait encore, frôlant ses lèvres, observant encore la conversation. Il s’arrêtait, reprenait, revenait, repartait, et revenait encore plus près, pour soudainement fondre sur sa proie. Deux doigts intégralement huilés, intégralement en elle. Elle avait haleté de surprise, de plaisir soudain.

« Emma ?... »

« Oui Mary, je suis d’accord pour un dîner ensemble, pour fêter encore ton anniversaire, mais en étant présente. » Rattrapant ce souffle de jouissance en elle, reprenant la conversation.

« Tu ne serais pas avec ton John, ce malicieux jubilateur ? »

« Oui, il me masse … »

« Cela semble bon. » avec un sourire atténué par le téléphone « Tu peux l’emmener avec toi, j’ai encore des champagnes qui semblent lui plaire dans ma réserve, des vieux millésimes pour amateurs pointus. Et quelques jarretelles à accrocher … »

« Tout cela ira parfaitement pour un brunch du soir, chère Mary. »

John avait tout entendu, et il glissait de l’intérieur des cuisses dans la vallée des délices d’Emma, sautillant parfois quelques secondes autour de son bouton rose. Son corps était intégralement lisse, brillant, huilé, et massé extérieurement, quelque peu intérieurement.



Il venait de partir vers la cuisine, elle entendait le presse-agrumes, pour un jus revitalisant de pamplemousse, le jeu du fouet pour une omelette mousseuse que lui seul savait faire.

« Mary, nous serons avec toi demain soir. Je prendrai un petit bag-to-sleep au cas où nous restions près de toi, trop d’alcool ou trop de John. » dit-elle en riant

« Oui Emma, prévoyez de rester, nous n’avons pas de contraintes, pour savourer dans la durée cette future soirée. Je ferai préparer un plateau de tapas pour nous. Vous êtes délicieux. A demain, et bonne nuit avec ton masseur. »

…à suivre…
JohnSteed

lundi 7 mai 2012

Huile parfumée pour Emma

John roulait vers ce rendez-vous, comme une première fois, comme un acte de séduction nouveau. Ils parlaient tant parfois, joutant avec les idées et les mots, et puis d'autres soirées étaient côte à côte, dans un canapé, en pleine lecture, avec une main pour caresser le nylon, la couture, ou attraper le champagne à proximité. Mais le plus souvent, ils fusionnaient dans leurs envies charnelles, obsessionnelles, répétitives, voire obsédées par ce démon intérieur, ce fétichisme commun, cet hédonisme profond.



Cet hédonisme commun, qui n'avait pour barreaux, aucune prison, aucune limite non partagée, au pire, une résille vite déchirée.


Il avait ouvert la porte avec sa clef, posé quelques affaires, et pris goût au son du jazz ambiant. Elle était dans son bain, elle sortirait d'ici peu, il serait là pour sécher son dos, ses courbes, sa taille fine, ses hanches, ses cheveux. Il l'accompagnerait vers le boudoir, une pièce dans ce grand appartement hérité par Emma. Un lieu avec bougies, de tous formats, encens parfois, une commode en laque japonaise, des parfums, des crèmes et des huiles de massages, deux chaises, un sofa, et au centre une table de massage. Là, il l'aiderait à caler sa tête dans le cercle de cuir, s'allongeant sur le ventre, entre serviette et cuir chaud sous sa peau.



Elle avait aperçu sa présence par le jeu de miroir de sa salle de bain, il était en caleçon de soie, elle adorait ce contact, une chemise en lin blanche, un gentleman élégant même en simple tenue, avec un peignoir de soie pour elle, pour les quelques pas entre ici et là-bas. Il la séchait déjà, caressant sa silhouette, ses formes, ses arrondis de bonheur, d'extase, jouant de son regard sur les glaces environnantes pour soulever la poitrine ferme, bien ronde de la gorge voluptueuse d'Emma. Cajoleur mais aussi gourmand de ces détails là !




Elle était maintenant allongée, quelques bougies rouges, jaunes, orangées pour des ombres sur les murs, dans de grands vases de Murano, ses doigts commençaient le travail. Doucement, presque imperceptiblement sur ses pieds. Libération de l'ultime fatigue en elle, après l'eau chaude du bain, lui ici, sur elle, partout. Il prenait son pied, chaque orteil, avec une crème plus épaisse pour la plante, pour ressentir les points de contraction de sa belle, là, ici, encore là, chatouillant à peine, contractant les points de réflexologie. Elle oubliait, elle ressentait ce duo de mains sur elle, sur ses chevilles. Délassée, conquise par ce massage annoncé, intégral, qui passait maintenant sur ses mollets, en longueurs, en trois dimensions, vers le genou, sur chaque côté, les deux à la fois, sur chaque jambe, combien avait-il de mains ? Il continuait, usant de ses doigts fins dans l'écartement de ses cuisses, frôlant ses lèvres, jouant d'un massage classique et d'une envie de voyeurisme en braille, testant l'absolu de sa venue.



Jambes encore, cuisses, des intérieurs, des extérieurs, des longs mouvements huilés, parfumés au cédrat, elle sentait ses doigts sur ses reins, sur ses hanches, partout, sur ses fesses aussi. Glisse sans fin, sans arrêt, les minutes défilaient, il oeuvrait sans relâche, car il adorait masser, elle adorait être masser.



...à suivre ...

JohnSteed

samedi 5 mai 2012

Emma la rappelerait


Avec Mary, après que celle-ci est ouverte un peu sa vie intime, sa conception de la relation femmes-hommes, Emma avait exposé sa vie, par tranches, par touches, entre deux cocktails. 


Parlant des hommes,  elle aussi, mais de son John, cet homme un peu particulier, un homme, devenu gentleman si classique avec cette pointe d’excentricité bien à lui. Il oscillait entre des habitudes d’un autre siècle, de gentilhomme désuet, d’échappé d’un club anglais avec ses rites immuables, et cette douce folie pour outrepasser les lois.

Il ne refusait pas pour autant les technologies, les nouveautés, mais son épicurisme ne trouvait de saveur que dans le beau, plus souvent les belles, les voluptueuses, le futile respectueux, le luxe et la politesse, les jolis mots et les mets délicieux. Gourmet de la vie et de ses délices, il était l’ami devenu amant d’Emma. Une relation sans contrainte, de dégustations irrégulières, de saveurs et de parfums, ils partageaient un bout de vie.



Elles avaient fini hilares, un peu enivrée des alcools mélangés, dans le couloir de cet hôtel, parlant de fantasmes de femmes. Une dernière fois, par jeu elles avaient montré leurs jarretelles, leur dessous au quotidien, à un couple de touristes japonais affolé par tant d'insolence, ouvrant joyeusement leurs portes pour aller dormir chacune de leur côté.

Ainsi elles s’étaient rencontrées de nouveau, par hasard, à cette soirée dans les salons de l’Automobile Club de France, face à l’obélisque de la Concorde, encore entre petits fours et bulles de champagne. John était présent ce soir-là. Mary avait parlé de son anniversaire, Emma lui avait envoyé ses surprises quelques semaines plus tard.






Le taxi venait de s’arrêter devant son immeuble, elle allait la rappeler depuis son canapé, en attendant son mâle, son masseur.

John avait quitté son bureau pour une douche chez lui, pour se débarrasser des effluves du train. Un costume, des chaussures cirées par ses soins, avec une finition polish avec un bas nylon filé. Une astuce fournie par un majordome de son club anglais, cette matière s’échauffant très vite au frottement, elle transmettait sa chaleur au cirage, pour une meilleure imprégnation du cuir. Le brillant venait se figer après le retrait du voile. Une cravate d’un prune presque noir, une chemise blanche, sa tenue restait classique. Une pochette orange pour ses outils multimédia, un livre, les clefs de sa voiture, et un bouquet de fleurs attrapé au passage devant cette petite boutique du centre-ville, il partait serein.




Emma avait posé sa valise dans son dressing, un coin de cette double pièce, son luxe à elle, une pour les chaussures et les accessoires de mode, une pour les vêtements. Elle avait allumé son spot à musique, choix jazz, un crooner des années 60 peut-être. 



Elle se glissait sous sa douche, chaude, décontractante, nue. Elle savourait le parfum de miel de son savon, elle retrouvait ses repères, contente comme souvent de partir pour quelques jours, contente de revenir dans son cocon ensuite.

Pas de famille, pas d’enfants, juste sa liberté ! son entière liberté !



...à suivre (mais aussi à découvrir ou re-découvrir depuis les premiers épisodes) ...

Saurez-vous attendre ?

JohnSteed

jeudi 3 mai 2012

Massage pour Emma




La journée avait été longue, une fin de semaine épuisante entre déplacements en province, en Europe. Train et avion, conjugués avec des nuits d’hôtel, une fatigue présente, tout cela appuyait sur la fonction « repos & détente » de leurs deux corps. John, entre deux rapports et réunions, avait appelé Emma dans l’après-midi pour savoir si son avion avait atterri à l’heure, pour connaître ses projets de soirée. Elle lui avait demandé de venir, pour un massage en bonus.





Elle était enthousiaste, libérée de la charge de son travail, elle se dirigeait chez elle, dépilait ses messages, et organisait ses priorités. Doucement calée sur cette banquette de taxi, elle écoutait les mots des uns et des autres, les fausses urgences et les rappels pour tout de suite. Lascive, dans son tailleur de laine grise, un tweed chic et fin, idéal avec ce printemps londonien, un peu humide, avec des gouttes de soleil, ni chaud, ni froid, elle savourait son pull en cachemire noir. Sa finesse était la source de son confort, la première étape de la relaxation.

Message de Mary – « Bonjour Emma, je tenais encore à te remercier pour les cadeaux, pour ce bonus charnel de ton John. J’ai apprécié sa discrétion et sa présence si différente des autres hommes. Un cadeau révélateur, ma chère ! ahhh … ton cadeau sous forme de bijou, je l’ai dégusté plusieurs fois depuis cette rencontre, quel plaisir. Rappelles-moi si tu es là ce week-end. Bises. »




Emma doubla l’écoute de ce message, pour savourer la description de ses cadeaux. Elle avait eu dès le lendemain de cette soirée un appel de Mary. Elle était extrêmement charmé par tous les cadeaux, par la précision de ce scénario, par la liberté de choix vis-à-vis de John. 



Elle qui maîtrisait tous les détails de sa vie, en particulier sa relation de dominante avec les hommes, elle avait découvert de nouveaux espaces. Emma avait ri, apercevant la fragilité dans ce caractère fort, dans cette armure de séduction, dans ce personnage si extravertie de Mary. Cette image volontairement exhibée de sa féminité conquérante venait de s’ouvrir à un ressenti réel, non pas à des sentiments, mais à une exploration non organisée de son corps. Elles avaient parlé, entre les remerciements répétés de Mary, les sensations décrites avec ravissement sur le bijou, sur les dessous chics.





Emma ne la connaissait que depuis peu de temps, une relation de réseau professionnel, croisée au cours des dîners business, plusieurs présences à des séminaires et des soirées qui les suivaient. Mary jouait de ses jambes, de ses fantaisies voluptueuses, de ses bas sagement visibles. Elles avaient échangé quelques mots, la seconde était toujours dans son rôle de femme séductrice, toujours un cran plus en recherche de sa féminité, d’envoi de messages sensuels à l’assistance. Elle jouait ce personnage double, avec sa démarche chaloupée, sa robe fourreau ou ses jupes très courtes, mais elle alliait sa froideur dans le contact avec ceux qui s’approchaient trop près, encore plus avec ceux qui la prenait pour une beauté à coucher. Elle jouait beaucoup sur ce fil instable, mais elle s’ouvrait plus facilement aux autres femmes. 


Malgré cette quête d’être la plus regardée d’un lieu ou d’un évènement, elle avait fini par comprendre que la beauté d’Emma était non pas une concurrence mais un miroir complémentaire. Elles étaient un duo de facettes, avec cette touche d’intelligence dans l’attitude sans jugement et sans jalousie d’Emma. Elles avaient parlé, se trouvant des affinités, avec quelques coupes de champagne, elle avaient sympathisé, non pas encore d’une amitié mais d’une complicité, d’une vision commune de la vie, sur les hommes, sur les plaisirs. Ce chapitre avait été un peu plus long un soir, lors d’un séminaire à Los Angeles, bloquées dans un hôtel triste de cette mégalopole. Elles avaient parlé de mode, de chaussures, de lingerie, de bas nylon, en riant, seules sur une banquette d’un salon immense, avec le bruit d’un piano-bar dans le fond. 




Elles avaient ri encore en parlant de cultures, de ces hommes qui ne connaissent rien à la subtilité, à ce voile si fin sur leurs jambes, à ces maladroits qui ne réagissaient pas face à de la soie, sous une robe légère. Elles avaient échangé quelques expériences, frôlant leur intimité de leurs mots. Mary avait aligné ses trophées, ses hommes qu’elle choisissait, qu’elle consommait suivant ses envies, uniquement ses désirs. Elle était libre de ce choix, elle le vivait avec une entière sérénité.


....à suivre ....

JohnSteed