mardi 22 novembre 2011

Corset



John se déconnecta, puis ferma son ordinateur.



Il se laissa glisser légèrement sur son fauteuil, inclina la tête en arrière ; Une certaine accumulation de fatigue, il avait assez travaillé. Il ferma les yeux, laissant ses pensées s'échapper, librement mais embrumées.





Il sentit une légère vibration dans la poche intérieure de la veste de son costume, une version sombre rayée , élégant évidemment, un costume de gentleman qui lui allait si bien.





Il sortit son téléphone. Un sms. Il regarda le nom qui venait se s'afficher dans un halo de lumière électronique. Emma.





" Bonsoir, Cher John...détendez vous, fermez les yeux, ne les ouvrez que pour me lire ou me répondre."







Il y avait cette magie, si proche, parfois si éloignée. Il était souvent étonné de ces coïncidences de leurs pensées, de ces connexions entre eux. Il se demanda un temps si elle n'était pas derrière lui. Il se retourna, mais bien évidemment, elle n'était pas là. Une femme endormie, mais pas elle.



Encore une vibration...





" Je suis assise dans mon canapé"





A peine ces mots lus, il referma les yeux. Ces quelques mots n'étaient pas si innocents, elle n'était pas simplement assise dans son chesterfield si cosy...peut être pensant à lui, l'attendant.





Emma n'avait pas besoin de lui demander, car John referma les yeux, encore rempli du récent souvenir qu'il avait d'elle,  assise sur son canapé de velours violet , il y a à peine quelques jours. 





John était chez elle, dans le salon,  quand Emma était rentrée. Elle avait jeté son manteau et son écharpe sur un des bras du canapé et s'était glissée dans ses bras. Il avait eu le temps d'apercevoir et d'apprécier qu'elle portait ce jour là une jupe de cuir noir et un corsage tout en dentelle transparente, et  surtout des escarpins noirs vernis à très hauts talons, qui allongeaient ses jambes revêtues de bas couture noirs. Il l'avait enveloppée dans ses bras, contre lui, ses mains glissant sur ses reins, le long de ses hanches, juste sentir le doux renflement des jarretelles à travers la fine épaisseur de ce cuir si doux. Ses doigts s'étaient attardés sur la jarretelle la plus arrière, celle qui épouse si délicatement l'arrondi de ses fesses.







Sans cesser de l'embrasser, il avait senti sa respiration s'accélérer, son souffle imperceptiblement se modifier...une expression de son désir de lui qu'il savait reconnaître. 





Il avait bien perçu Emma, car ses mains avaient quitté sa nuque et étaient venues s'appuyer doucement contre sa poitrine. Elle aimait sentir le torse de son homme, ressentir cette force en lui...et puis les mains  d'Emma étaient descendues vers la ceinture de son pantalon et s'étaient faites caressantes juste en dessous. 





Emma avait pris les mains de John dans les siennes, et en reculant, l'avait attiré tout près de son canapé sur lequel elle s'était seule assise. En regardant dans le yeux son homme debout devant elle , elle avait commencé à ouvrir la ceinture de son pantalon, elle...







John tressaillit presque à l'évocation des délices qui avaient suivi ce geste, des plaisirs qui les avait emportés...Il ouvrit les yeux et reprit contact avec la réalité du moment...son train entrait en gare. Il allait la retrouver dans quelques minutes. Descendre du train, attraper un taxi. Vite. la retrouver.





Une nouvelle vibration, il lut le sms d'Emma en marchant " Vite...".


EmmaPeel

11 commentaires:

François a dit…

Délicieuse attente, délicieuse imagination. La frontière séparant les mots du fantasme est décidément bien mince... L'auriez-vous franchie ? ;)
Bien à vous,
François.

Isa a dit…

Des mots d'envie, d'imaginaire, d'impatience de l'un vers l'autre, d'attente...Cher JohnSteed

La ligne que suivent les pas de John vers Emma, comme la sublime ligne des bas coutures de la deuxième photo...une parmi les photos magnifiques que vous avez choisies.

françoisedu80 a dit…

Bonjour John,
Qu'il est doux d'imaginer de dérouler le film en laissant vagabonder ses mains sur des courbes si attirantes ,si magnétiques ,être dans l'attente de ses caresses ,de son parfum quand elle penche la tête pour découvrir la nuque et ployer dans un soupir , désirer encore et encore son corps si doux ,sa peau parfumée et refouler dans la gorge ce cri en fermant les yeux très fort pour avoir le don ubiquité, vite la voir , vite ...
Vos illustrations sont superbes , ainsi que le texte ,que je partage avec délice .
Baisers de nuit

PUSSY a dit…

" De très belles photos pour illustrer ce texte plein de sensualité!
Hier de retour de Paris en TGV, n'ayant pas votre téléphone, je n'ai pu vous faire partager le moment où mes jambes se croisèrent et se décroisèrent avec le bruit caractéristique du frottement du nylon! Dommage car je crois comprendre que John est friand de texto, ouf Emma se charge de lui en envoyer!
Bisosus à tous les deux!"

Anonyme a dit…

Cachotier... Bravo cher ami, tant pour les textes que les illustrations, la première m'énerve considérablement, j'ai envie aussi de lui dire (plus) "vite", et la dernière en noir et blanc me rappelle quelqu'un... Non n'insistez pas... Amitiés.

Miss Legs a dit…

Ces photos sont exquises, couplées à vos mots, notre imagination vagabonde... je vous laisse pour fermer quelques instants mes yeux et... ;) Baisers doux à vous M. Steed !a

françoisedu80 a dit…

Bonsoir John ,
Je me glisse un instant sur le
canapé en délassant mes jambes et allongeant une main vers les chocolats sur la table basse , voulez-vous ?
Baisers de nuit .

Lescarpin a dit…

Je suis aux anges tant par les mots que par les images ;)

Bonne soirée

françoisedu80 a dit…

Un vol furtif sur les satins de nuit ,les laçages et les chuchotements soyeux .
Baisers .

Marie a dit…

Quel poète tu es et de superbes photos. Bisous bonne fête de Noël

sixofthebest a dit…

Those feminine girdled beauties, with stockings attached, are a rare and beautiful sight. This naughty lady deserves to have her bloomer's taken off her bottom, to be bared for a good an well deserved caning, on naked rear end.